Pourquoi fonder « le Héron » ?

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Car notre compagnie est née d'un constat et d'une conviction.

Le constat c'est que la campagne souffre, a du mal à proposer des activités culturelles, et voit fuir une jeunesse qu'elle ne sait pas mobiliser, canaliser et valoriser.

La conviction c'est que pourtant la culture a sa place dans nos campagnes. Qu’aller au théâtre c'est se divertir, réfléchir, se questionner, prendre d'autres points de vue.
C'est accepter de nous regarder dans ce miroir qui met en exergue le meilleur et le pire de ce que nous sommes.
Que faire du théâtre c'est écouter, prendre la parole, consacrer du temps à un projet collectif, se réjouir de l'avoir fait aboutir ensemble, c'est avoir la chance d'être un autre et donc de penser autrement.
Que cela peut faire vivre un village, l'emporter, le rendre plus beau et plus dynamique et en faire un lieu plus doux.

Et c'est ce que nous essayons de faire avec la Compagnie du Héron :
Ensemble, avec les compétences et les talents de chacun, avec la fougue, la volonté et un peu de folie, nous voulons donner vie à notre Théâtre.
Notre lieu, bien sûr, rénové et fabriqué de nos mains, en le remplissant de rires, de larmes et de frissons.

Mais aussi notre vision du Théâtre, un théâtre inventif, imaginatif, où les objets sont ce qu’on prétend qu’ils sont, où les lieux sont esquissés par la scène et dessinés par le public, où la création est collective, qu’elle se partage entre comédiens, régisseur, metteur en scène, maquilleur, costumier, décorateur mais aussi avec chaque spectateur qui, d’un coffre blanc -et grâce à toutes ces voix combinées- verra une voiture, un autel, un hôtel, un lit, une table, un cinéma, un banc public... et n’ira pas voir du théâtre, mais en fera.​​